Alice Springs

Bienvenue à Alice Springs.

Pays de merveille en plein centre de l’Australie.Une petite ville au milieu de nulle part. Balayée par la poussière rougeâtre que les vents soulèvent en bourrasques. Aux alentours, des montagnes cisaillées par le temps. Ce temps qui sur le coup de 15 heures semble s’être arrêté. Ce qui fut il ya 135 ans un simple relais télégraphique est aujourd’hui une ville suffocante quand le soleil donne. Nous sommes dans l’Outback. L’intérieur des terres, désertiques, arides, isolées abrite quelques populations aborigènes souvent désœuvrées. Ces hommes et ces femmes au visage buriné par le temps et dont la fierté est de transmettre l’héritage ancestral. L’art aborigène, bien sûr, des croutes joliment décorées que nous présente Heda. Cette femme de 50 ans assise à tuer le temps sur le bord de la route avec Less, son homme. L’art mais surtout la culture aborigène et cet infini respect de la nature. Cette nature folle et capricieuse qui depuis des années s’emballe au gré des changements climatiques. Ici , comme dans le Sud-est de l’Australie, le soleil noir brûle les terres et l’eau se fait rare. Cette eau que les aborigènes appellent « soleil liquide » et que la sécheresse semble vouloir chasser dans un combat inégal. « Nous sommes les gardiens du temple  terre » nous dit Jungala. Ce guide aborigène rencontré dans le bush. « C’est à nous de préparer la vie de nos enfants, de nos petits enfants, de toutes ces générations qui recevront une terre trop aride en héritage. C’est ce que nous confirment Len et Trish Belsher. Deux pensionnés du Queensland qui coulent des jours paisibles à sillonner leur gigantesque pays. Nous les croisons à l’endroit précis où passe le tropique du Capricorne. « Oui nous sommes inquiets nous dit Trish. Les feux de forêts dans le Sud, les inondations dans le Nord tout cela n’est pas bon ». Et de nous expliquer qu’à bord de leur « mobile home » ils disposent de panneaux solaires, qu’ils utilisent un minimum d’eau et que si l’on veut préserver notre planète il faudra tous faire ces petits efforts désormais devenus vitaux pour notre bonne vieille planète. Nous reprenons la route du voyage, croisons les célèbres « Road trains » lancés à grande vitesse sur ces interminables lignes droites de bitume en gardant en mémoire les images prises au « Desert Park » d’Alice Springs. Parcelle d’Eden où l’on protège jalousement faune et flore locale. Kangourous, émeus, oiseaux, une nature luxuriante qui cache bien les craintes et les angoisses des habitants du cru. Rien n’ est moins sûr ici qu’Alice restera le Pays des merveilles.