Vol vers Dunk Island

Notre quête du paradis terrestre se poursuit par un vol vers Dunk island. Cette petite île où aucune voiture ne débarque est l’un des parcs nationaux de la région. Pour l’atteindre, à peine 215 nautiques de navigation.

La journée débute donc sous de bonnes auspices mais… il y a un « mais »… Contrairement a ce qu’avait prédit Alexandre Gallina, en charge des autorisations de survol, un mail de Flight service international  nous apprend que notre survol du détroit de Torres vers la Papouasie indonésienne est en ce moment impossible. Ce sont les élections sur place et l’on y redouterait des troubles. C’est donc avec ce sérieux contre-temps en tête que nous prenons notre envol. Un coup de massue et une étape mouvementée. De solides turbulences secouent nos ULM transformés en lessiveuses-essoreuses. Une pluie battante, un ciel lourd et un taux d’humidité de plus en plus élevé nous rappelle que le Earth Challenge est une véritable aventure. A l’approche de Townsville, la tour de contrôle nous fait patienter. Quinze minutes de « holding », quinze minutes à voler en rond en attendant que de gros avions de ligne décollent et nous laisse le champs libre.  Nous arrivons sans casse sur cet aérodrome international pour y refueler.  La suite sera plus clémente…

Nous quittons Townsville sous un ciel lourd et un très bel arc en ciel. Les pluies diminuent d’intensité pour progressivement faire place à de belles éclaircies qui révèlent la beauté des couleurs de la mer dans ces îles lointaines. Le turquoise et l’émeraude rivalisent. Eclaircies splendides dans la grisaille d’une journée difficile. Allez savoir, peut-être un message céleste d’un être cher : Il ya un an jour pour jour, la maman d’Olivier nous quittait vaincue par la maladie. Un jour difficile où notre « commandant » bénéficiera du soutien de son complice Jean-Claude et du nôtre bien sûr. Nous arrivons donc sur Dunk Island. Ile déserte où le vent souffle à tout va. Nos ULM reposent dans le gazon qui borde la petite piste. Visage fatigués, repos du guerrier bien mérité et l’incertitude qui guette. Où serons nous dans quelques jours?