Des volcans d’Arabie aux coraux de la mer rouge

Ils sont majestueux. Forts et fiers comme le roc ; brûlant comme la lave ; Du ciel les volcans de Wahba sont impressionnants. Quelques cratères  endormis, d’anciennes coulées de lave noirâtres et les roches qui se colorent d’ocre et d’émeraude : Témoignage de la force des éléments face à l’impuissance des mortels.   Ces éléments qui se déchainent sur l’Arabie, quelques heures à peine après notre départ de Médine. Des pluies torrentielles, les pires crues  enregistrées depuis plus de quinze ans dans le pays. Le premier bilan provisoire est désastreux : 77 vies perdues, 350 âmes portées disparues à l’ombre des volcans. Nous l’avons échappé belle… En quittant Médine, le ciel est noir et nous force à se faufiler dans les quelques « boîtes aux lettres » que nous offre le ciel bas. Un survol  exigeant mais de toute beauté ; les reliefs sont époustouflant de majesté. Des pics rocheux cisaillés, aiguisés sur lesquels viennent se jeter de petits nuages d’ouates… A flanc de collines quelques villages, de larges rivières asséchées puis la plaine désertique qui nous conduit tout droit vers la mer rouge… Rouge de nom, bleue et or vue d’en haut ; les récifs coralliens d’une beauté inouïe s’offrent à nous… Nouvelle traversée maritime de plus de deux heures au dessus d’une des mers les plus salées du globe ; un peu de sel dans une expédition qui n’en manque décidément pas… La mer rouge : un endroit menacé par la surexploitation touristique, par le réchauffement des eaux. Cette mer nous mène vers l’antique Louxor. Atterrissage à la tombée de la nuit après 407 nautiques et cinq heures six minutes de vols. Les organismes des cinq pèlerins du ciel sont mis à rude épreuve. Il nous faut encore faire le plein des avions, procéder aux formalités douanières et d’immigration, avant de trouver le repos du guerrier dans un hôtel de la ville. Demain il faudra une nouvelle fois se lever tôt : 5H30 pour une longue traversée du désert vers Alexandrie…